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QUAND UN TAS DE TOLE SUR ROUES NE S'EST JAMAIS FAIT AUTANT DESIRER...

DIMANCHE : Asado




Nous avons été invité à un asado chez Marcelo. C'est comme la parilla, elle se fait le WE en famille et tous les morceaux de bœuf y passent.
Ce dimanche, ce sera côtes de bœuf, boudins et chorizo (rien à voir avec ce que l'on connait et nous n'avons toujours pas compris de quelle partie du bœuf il s'agit)



Encore une fois, nous avons été reçus comme des rois. Maud avait précisé être en manque de légumes à Marucha. Cette dernière, voulant toujours faire plaisir, avait préparé des lentilles, des pois chiches, des haricots blancs et des betteraves à la moutarde (plat de fête typique ukrainien, son origine).



La journée fût sympathique, nous cernons un peu mieux l'espagnol et ils ont enfin compris qu'en parlant doucement, c'est plus simple pour nous. Un vrai dialogue s' installe.

Nous avons beaucoup échangé sur la manière de vivre ici, la crise économique de 2001 qui les a tous plongé dans la misère avec une inflation de 3000%, et des économies placées à la banque, disparues.

Ils nous expliquent aussi le rituel du maté.

Et puis ils nous parlent du peu de considération pour leur pays : une police corrompue, une très forte pollution et le gouvernement qui ne fait rien, une banque dans laquelle ils n'ont absolument pas confiance (la raison pour laquelle tout ici se paye en cash), l'école publique qui n'éduque les enfants seulement pendant une période de 7 ans et qui n'apprend que les bases élémentaires (« pour former des futurs militaires »)
Pour être correctement éduqué, il faut payer, et seulement une minorité le peut.

Ils idéalisent la France : l'argent, la mode, notre train de vie et « nous sommes formés pour réfléchir »...

Il y a 10 ans, la classe moyenne se payait en moyenne 3 semaines de vacances hors de la capitale fédérale. Aujourd'hui, ils ne peuvent se permettre que 2 ou 3 jours...
Avec nos 8 mois de vacances et notre achat, que pouvons-nous répondre à cela....

Il nous dira aussi que nous sommes fous d'avoir voulu acheter un véhicule ici car la majorité de ses compatriotes sont des voleurs et des menteurs.
C'est pourquoi notre annonce sur internet précisant ce que l'on cherchait l'a interloqué et il nous a écrit de suite pour que l'on ne se fasse pas avoir.
La non plus nous n'avons rien à répondre..., juste penser que Saint Marcelo est notre protecteur.


LUNDI : Le centre

Nous sommes allés visiter la MANZANA DE LA LUZ, le quartier jésuite, quartier le plus ancien de BA où se sont développées toutes les institutions et les écoles. Nous restons sur notre faim et allons de nouveau «errer» dans la rue commerçante, la calle Florida.
Nous rentrons dans les 2 plus belles galeries commerciales de la ville : PACIFICAS et GUELMES

    




Cette fois-ci nous allons jusqu'au bout de la rue afin d'arriver à la place ST MARTIN (le fameux libérateur) et sa vue sur la tour des anglais.

NB : la place où se situe cette tour s'appelait aussi la place des anglais, mais elle a été rebaptisée suite à la guerre des Malouines et le développement de la haine des argentins pour les anglais (merci le Routard pour l'information).





MERCREDI : Nada!

C'est le jour du recensement national 2010, on nous avait prévenu que c'était férié mais personne ne nous avait dit que le pays ne devient qu'un rassemblement de VILLES FANTOMES.

Ils ont interdiction de travailler (sous peine d'amendes) et obligation de rester chez eux. Donc il n'y a personne dans les rues, tous les stores des magasins sont baissés, pas un bar ou une supérette n'est ouverts.

Tout le monde s'est fait avoir, et à l'hôtel nous ne sommes pas les seuls à zoner et à ne rien avoir à manger, ni à boire.
Ce sera seulement à 20H que tout redeviendra normal. La deuxième journée des portenos peut commencer.

Le recensement n'a lieu que tous les 10 ans, mais il a fallu que ça tombe sur nous!
De plus, le même jour, l'ex président KRICHNER (mari de la présidente actuelle) est décédé. 2 jours de deuils suivront et une file d'attente de 5 km s'installe devant la casa rosada afin de voir le cerceuil.
Ici, c'est similaire à la perte de lady di : certains pleurent, d'autres portent des drapeaux et des fleurs, des affiches sont accolées partout « Krichner pour toujours ».

Ambiance vraiment étrange : décidément l'Argentine nous a attendu pour vivre ces grands moments!



A TOUT CEUX QUI SE DEMANDENT OU NOUS EN SOMMES AVEC LA CAMIONNETTE...


Alors pour commencer, Marcelo voulait que nous payons en cash, comme ce qui se fait ici. Toutefois avec nos habitudes bien européennes et notre méfiance des argentins, nous refusons et le vendeur accepte le virement bancaire.

Nous demandons donc à notre banquier de faire un virement international. Ce dernier nous crée un gros coup de stress en nous précisant que cela prend en général 10 jours.
Ouf, il existe une « compensation » avec l'Argentine et nous ne subirons pas ce délai.
Il sera donc fait Mercredi 20. Et c'est encore la belle époque où nous pensions nous en tirer facilement.

Marcelo nous explique qu'ici, il faut 4 jours pour réceptionner l'argent. Nous irons donc chercher le van Mardi (oui parce que bien sûr dans les 4 jours, il ne faut pas compter le WE).
Sauf qu'entre temps, nous nous rendons compte d'une erreur. Le titulaire du compte destinataire n'est pas le vendeur mais sa fille.
Ainsi pour le virement, les numéros du compte sont bons mais pas le nom du titulaire du compte (et bien sûr personne ne nous l'a précisé avant!!!)

Catastrophés, nous appelons notre banque qui nous explique que ce n'est pas grave, le nom n'a pas d'importance, seuls les numéros comptent.
Il nous rassure : « la somme a été débitée de votre compte et la banque argentine a bien validé ce fameux virement. Tout va bien ».

Sauf que Mardi soir, toujours rien, nous nous rendons chez le vendeur (avec Marcelo bien sûr). Ce dernier nous prouve qu'il n'a rien sur son compte.
Sa fille appelle régulièrement la banque depuis 3 jours, mais c'est seulement mardi qu'on lui dit que l'argent est bloqué au siège de la banque car le nom est erroné donc ils ne peuvent (ou ne veulent) pas attribuer l'argent.

Et voilà comment quelque chose peut être simple en France et si problématique ici.

Mercredi étant donc une journée morte, nous perdons encore de précieux instants et ne pouvons aller à la banque que le jeudi 28 pour rectifier le nom.

Le problème est que tant que l'argent n'est pas sur le compte du vendeur, nous ne pouvons faire la démarche de changement de nom sur les papiers officiels du véhicule (ce qui peut prendre encore une semaine parait-il !!!)

Jeudi matin, nous nous rendons à la banque qui nous précise qu'ils ne débloqueront pas l'argent tant qu'ils n'auront pas un message de la banque française pour rectifier. Dés la réception de ce message, l'argent ira sur le compte (ça non plus, on ne pouvait pas nous le dire avant!)
Notre banque fait donc le nécessaire tout de suite et envoie le message instantané pour la correction à 12H00.
Nous pensons « chouette, l'argent est sur le compte cet AM et ce soir, nous irons chercher le van »

C'est bien sûr encore une fois avant de savoir qu'en Argentine, un message INSTANTANE met 24H pour arriver. Nous n'avons donc encore qu'à attendre.

En conclusion : nous apprenons ici pourquoi tout ce fait en cash mais surtout, ce que signifie LA PATIENCE.
Nous découvrons aussi autre chose : nous n'en avons pas.


A TOUT CEUX QUI VEULENT PLUS DE DETAILS SUR CE VEHICULE TANT DESIRE...


     – C'est un Ford 100
     – Il a la direction assistée
     – Il est de 1976 (mais le moteur a été changé depuis)
     – Les kilomètres réels : nous ne pouvons savoir, ici tous les compteurs sont trafiqués.
     – C'est un moteur diésel
     – Pour ceux qui s'y connaisse un peu : c'est un 6 cylindres et 4 litres de cylindrée
     – Il a 4 roues et un volant
     – D'ailleurs les pneus sont neufs et il y a 2 roues de secours.

Assez de technique comme ça, passons aux détails les plus importants :

     – il a des moustiquaires à toutes les fenêtres
     – la porte d'entrée est à l'arrière et elle est renforcée
     – la partie « nuit » est directement accessible depuis la cabine de pilotage (comme on nous l'a conseillé)
     – Nous avons le luxe d'avoir des WC, un coin cuisine avec 2 plaques, un évier et un emplacement frigo si le besoin se fait ressentir.
     – Il y a même un mini four électrique
     – De nombreux rangements
     – Les cousins et les rideaux sont rouges et blancs
     – Une belle échelle pour monter au lit
     – 4 luminaires

Vous en saurez plus quand on l'aura... promis plein de photos à venir !
 
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