LA ROUTE DES ANDES : COMMENT PERDRE 30° EN 6H
Jeudi 2 Décembre : LES FAMEUSES BODEGAS DE MENDOZA
Arrivés la veille, nous voilà à Mendoza.
La troisième ville du pays, bien située géographiquement car elle est au croisement de la mythique
route 40 traversant l'Argentine du nord au Sud, et de la route 7, la traversant d'Est en Ouest (d'autant
plus importante commercialement qu'elle relie Bs As à Santiago du Chili).
En plus de se trouver au pied des Andes, et d'avoir le sol plein de pétrole, Mendoza a la chance
d'avoir le ciel rempli de soleil pour faire des vignes et des oliviers, sa spécialité.
Se trouvant dans un oasis en plein désert, la ville a donc aussi l'eau nécessaire.
Il y a ici pas moins 150 000 ha de vignes, produisant 10 millions d'hectolitres par an. Rien que ça!
Nous ne pouvons pas passer ici sans aller voir quelques bodegas. Ici, non plus les viticulteurs ne
sont pas à plaindre... Pourtant il nous reste un petit goût amer sur la quantité des dégustations.
La vie étant faite de concessions et de contraintes, Maud a du se mettre au rouge... Pour entre autre
goûter le célèbre MALBEC (sans vouloir être chauvin, nous tenons quand même à rappeler que le
cépage est français).
Vendredi 3 Décembre : LA RUTA 7
Nous partons ensuite 3 jours dans les Andes pour faire la ruta 7, 200 km de route avant d'atteindre la
frontière chilienne.
Cette nationale s'enfonce dans la Cordillère, et est accompagnée de tout son long, du Rio Mendoza
et de l'ancien chemin de fer transandin, qui ne fonctionne malheureusement plus aujourd'hui.
Cette route est aussi celle empruntée par tous les routiers, qui roulent à une vitesse folle dans ces
lacets de montagnes et qui font ronfler les moteurs pour pouvoir monter à 3000m d'altitude.
Le premier arrêt fût le lac PORTRERILLOS avec ses couleurs bleues turquoises au milieu des
montagnes marrons.
Le second fût le PONT DE PICHEUTA. Un petit pont de pierre (le plus ancien du pays) construit
par l'armée des Andes, ayant à sa tête le Général San Martin. C'est par ce chemin et donc ce pont,
que 5000 hommes sont passés pour aller attaquer les espagnols au Chili et ainsi libérer le pays des
envahisseurs (l'histoire ne précise pas s'ils avaient un sabre laser ou pas)
Le soir, nous dormons à LOS PENITENTES, une petite station de ski perdue, ressemblant plus à
cette période, à une station fantôme, se trouvant pas loin de l'Aconcagua.
Alors qu'il faisait 36°, le matin en partant de Mendoza, nous avons à 2700m d'altitude 5° quand le
soleil se couche... dur dur psychologiquement.
Samedi 4 Décembre : A L'ASSAUT DE L'ACONCAGUA
On aurait bien aimé vous dire que nous avons fait l'ascension, mais à cause du pied de Maud, nous
nous sommes abstenus.
Bon OK, il a bon dos, le pied. Accessoirement, nous n'avions pas tout à fait les capacités physiques
pour ce petit trek de 15 jours, afin d'atteindre les 7000 m d'altitude.
6000, ça aurait pu se faire, mais 7000 … !
Nous nous sommes donc contentés de marcher quelques heures vers les lagunes.
En route, nous fîmes un arrêt à PUENTE DEL INCA. Il s'agit d'un pont naturel, utilisé par les
Mapuches (aborigènes) puis par les incas.
Ils ont canalisé l'eau des volcans chargée de minéraux, pour former cette arche de sel de 47 m de
longueur et de 6 m d'épaisseur, au dessus du Rio Mendoza.
Aujourd'hui encore, les failles du pont sont réparées de la même manière, et pour la vente de
souvenirs, les marchands trempent différents objets qui se pétrifient de sel. La nature est quand
même incroyable!
Enfin, nous avons voulu monter une petite piste pour surplomber les Andes Argentine et Chilienne,
mais nous avons été bloqués par la neige. 3500M d'altitude, restera à ce jour, notre maximum.
Dimanche 5 Décembre : LA « ROUTE DES ESCARGOTS »
Nous voilà parti faire l'aller-retour pour découvrir une autre jolie route de 50 km dans les
montagnes.
Nous avons compris pourquoi ce nom, quand nous avons mis 3H pour ces 50 km, Et ce n'était que
l'aller...
Piste plutôt que route, ce circuit était en effet magique avec ses lacets vertigineux à flanc de
montagnes.
Dans la vallée, se trouvent les anciennes thermes de VILLACENCIO. L'eau, la plus fournie dans le
pays en bouteilles.
La vallée est aussi joliment fleurie de centaines de genets qui donne un parfum très agréable à
l'ensemble.
|