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LE FITZ ROY : LE DEBUT DU PARC NATIONAL DES GLACIERS

Vendredi 31 Décembre 2010 : L'ATTENTE D'UN REVEILLON HORS DU COMMUN

Pour le réveillon, nous avions décidé d'être sur la route et d'avancer sur notre circuit vers le sud direction El Chalten.
Notre bus étant à 20H, nous attendons toute la journée après avoir acheté des vivres « festives » pour apporter un peu de réjouissance à ce voyage de 1300 km et 28H.

La poisse nous suit jusqu'à la fin de l'année, le bus est en panne et on nous annonce un retard de 7H. On ne partira qu'à 3H du mat'.

Nous repartons alors à l'hostel où nous savions que Gaston, le propriétaire organisait un asado, pour le passage à la nouvelle année.
Sa viande était excellente et l'ambiance était bonne entre 6 israéliens, 1 espagnol, 2 brésiliens, 1 japonais, 3 fançais et 5 argentins.
On découvre alors le vrai talent des brésiliens pour mettre l'ambiance et le talent des argentins pour la danse (et entre autre la salsa).

Ils furent tous surpris de notre manque d'entrain pour la danse et posèrent la question si les français dansaient. En effet, avec nous deux, ils n'ont pas eu un panel très représentatif des compétences françaises.



Samedi 01 Janvier 2011 : LA TRAVERSEE DU DESERT PATAGONIEN

Comme prévu à 3H du mat', nous pouvons partir. Nous pensions être les seuls à prendre un billet de bus ce soir-là, mais nous étions quand même une dizaine.

Alors que les bus argentins sont, en principe, réputés pour leur confort et la serviabilité des équipes, nous découvrons l'exception.
Les sièges sont à peine inclinables, aucune boisson n'est servie et un plateau froid nous ai jeté à 11H30 comme pour se débarrasser de cette corvée, de plus les WC ne sont guère fréquentables et quand le soleil s'est mis à taper (la température est quand même montée à 38° ce jour là), la clim est tombée en panne...




Nous ne parlons pas de la conduite vraiment brusque sur la piste très caillouteuse et poussiéreuse, et la panne de freins en plein désert (cf vidéo)...






Malgré cela, tout le trajet se fit sur la Ruta 40, le long la Cordillère avec un ciel bleu pur, des paysages assez grandioses et nous avons pu apercevoir de temps à autre des chevaux, des guanacos et des émeus dans la steppe patagonienne.





Nous sommes arrivés à 1H du mat' (soit seulement 1H de retard à l'arrivée au lieu des 7H de retard de départ... incompréhensible).
Excellente surprise avec l'hostel qui est un chalet en bois très chouette, accueillant et propre.






Dimanche 2 JANVIER 2011 : Découverte d'EL CHALTEN





Il s'agit d'un petit bourg touristique (500 habitants) créé officiellement en 1985 seulement, et planté au pied du Fitz Roy et entre les rios « Fitz Roy » (original) et « las vueltas » qui se rejoignent.












El Chalten s'est autoproclamé « capital national du trek ». C'est ici le départ des randonnées pour les célèbres montagnes CERRO TORRE et FITZ ROY.






Ces 2 montagnes qui sont modestes au vue de leurs hauteurs (3100 et 3400m), représentent un véritable exploit pour les alpinistes à cause de la verticalité presque parfaite de leurs parois de granit et des vents patagoniens extrêmes qui viennent du Pacifique.

Le CERRO TORRE, le plus raide des deux, n'a été que rarement franchit et personne n'a encore réussi à franchir la calotte glaciaire de son sommet.






Le FITZ ROY, est aussi appelé « el chaltèn », qui veut dire volcan car longtemps il a été pris comme tel à cause des nuages qui restent presque perpétuellement accrochés au sommet et qui fait penser à de la fumée. Son ascension n'a été réussie qu'en 1954.





Nous apprécions beaucoup l'ambiance de ce village, il est même le coup de cœur de Hugues et l'après midi, nous montons au MIRADOR DE LOS CONDORES, avec une belle vue sur la chaîne de montagnes et le village. Et avec un peu de chance, on peut apercevoir de près les condors voler. On vous laisse deviner si on les a vu... !

La bonne nouvelle est que cette première marche de 3 heures, qui était un test pour le pied de Maud s'est très bien passée (en faite, heureusement on s'était débarrassé de la botte à Bariloche)!!! Quel bonheur de pouvoir mettre 2 chaussures le matin...


Lundi 3 Janvier 2011 : EL CHORILLO DEL SALTO





Nous partons pour une marche de 10 km en direction d'une cascade de 15m de hauteur et en longeant le rio « las vueltas ».









Nous faisons l'heureuse connaissance des taons patagoniens, qui ont le don de rendre fou... Ils sont nombreux, sont très fidèles (une fois qu'ils nous ont trouvé, ils ne nous lâchent plus) et adorent les cheveux, les yeux et les oreilles.
Si pendant quelques secondes, on s'arrêtent de se débattre et de gesticuler, ils se font un malin plaisir de nous sucer le sang!





Mardi 4 et Mercredi 5 janvier : ENFIN NOTRE PREMIER TREK

Et voilà, nous sommes prêts pour découvrir ce pour quoi nous sommes là entre autre.
Vers 10H, nous partons avec les sacs à dos pleins, les bâtons et la tente. Très vite, ça grimpe et très vite on se rend compte qu'avec ce truc sur le dos, ce n'est pas la même histoire.
Le temps est assez couvert mais il fait quand même assez chaud.






Au bout de deux heures, nous découvrons un joli panorama avec au loin un petit glacier bleu, mais le Fitz Roy est complètement dans les nuages malgré la journée venteuse.








Nous continuons à nous approcher de lui en traversant des plaines, des rivières, des torrents afin d'atteindre le seul camp où nous avons le droit de planter la tente. L'endroit est sympa, sous les arbres , à l'abri du vent, à côté d'un torrent d'eau potable, et avec une belle vue sur la chaîne de montagnes. En plus, une fois le campement installé, tout se découvre et le soleil commence à percer.


Après une bonne sieste et le repos des jambes, nous entamons l'ascension d'une montagne pour aller voir la LAGUNA DE LOS TRES.
Heureusement, nous ne savions pas ce qui nous attendait : une ascension de 800m de dénivelé en 2km sur un chemin très escarpé et instable.




Mais 1H15 plus tard, tous les efforts sont récompensés avec une vue sublime sur différentes lagunes au loin jusqu'au lac Viedma.
Nous sommes au pied du Fitz Roy près d'une lagune turquoise (et ne sommes pas peu fiers d'être arrivés jusque là).





Après être redescendu (pas sans mal non plus), la soirée a été très courte car sans le soleil, le froid était bien là et nous nous sommes précipités dans les duvets.




Le lendemain matin, nous avions mis le réveil à 5H30 (oui oui même Maud!!!) pour voir le lever du soleil sur les pointes de granit, qui leur donne une teinte rouge.
Nous avons assisté qu'au début mais ensuite, les nuages sont venus interférer entre le soleil et les montagnes. Il était donc l'heure de se recoucher.









Le lendemain, nous devions prendre un autre chemin plus long mais les douleurs et les courbatures ont pris le dessus (très étrange pour des personnes aussi entraînées et sportives que nous), et nous reprenons la même route pour rentrer plus vite, mais cette fois avec un ciel bleu et la montagne complètement dégagée.



Heureusement, nous faisons la rencontre de deux lyonnais, Yannick et Karine, des tour-du-mondiste qui feront avec nous un bout de chemin du retour.
Et que le temps passe plus vite à discuter et se raconter nos aventures réciproques.

Après ces 2 jours d'effort, 27 km, et 1000 m d'ascension en tout (quand même!!), nous méritons bien d'aller manger une gaufre tous les 4, une fois revenus à El Chaltèn.

On en profite d'ailleurs pour les remercier pour leurs photos qui ont complété les nôtres (et oui toujours très organisés, panne de batterie pour nous).
Voir les photos
       










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