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LE PERITO MORENO : UN MONSTRE DE GLACE FASCINANT

Vous vous dites que nos titres ne sont pas très originaux, en faite c'est pour vous épargner...
Maud avait proposé : « après le fils de Roy, le père de Ito »
Hugues : « Le père Ito, mort? Eh non! »
Aucune n'a été validée par l'autre, et en fait, en l'écrivant, heureusement... Pourtant sur le coup, chacun était motivé par sa trouvaille.


Bref, nous faisons un petit saut de puce d'El Chalten à El Calafate avec seulement 3H de bus (de la rigolade ici).
Le bus fait un arrêt au bar LA LEONA, lieu célèbre de la Patagonie australe, le long du rio LA LEONA (origine du nom : leona = puma femelle ayant attaquée et blessée gravement Moreno en 1880) car il existe depuis 1894 et a connu de nombreux évènement historiques locaux.
Ce bar avec 2 chambres à l'époque a aussi hébergé en 1905, Butch Cassidy, incognito durant 1 mois.



Nous arrivons à El Calafate après avoir aussi longé le lac Viedma et le lac Argentino, 2 lacs qui sont la continuité de 2 glaciers importants (donc d'une couleur très turquoise due aux sédiments).





La ville se trouve sur la côte du lac Argentino (le plus grand d'Argentine) et son nom vient de la baie très répandue dans la région. Le calafate est proche de la myrtille.

Avec l'été australe, il fait jour 18H sur 24 et le soir c'est très agréable.




Samedi 8 Janvier : FACE A FACE AVEC LE GEANT DE GLACE

El Calafate est surtout le point de départ pour le glacier PERITO MORENO, qui est quand même à 80 km d'ici.



Petite parenthèse culturelle : Entre les terres chiliennes et argentines (la frontière n'est toujours pas définie malgré l'intervention du pape... oui quand même!), se trouve une des plus grand réserve d'eau de la planète avec le « champs de glace sud » qui représente une surface de 400 km sur 60 km et le « champs de glace continental » de 900 km sur 50 km.
Ce sont eux qui alimentent de part et d'autre de la Cordillère des Andes, 50 glaciers, dont 13 du côté argentin (avec bien sûr le Perito moreno).








En longeant le lac, d'un coup, nous apercevons au loin ce monstre de glace avec ses 5 km de largeur:
WHAOUH !!!






Ce glacier a deux caractéristiques :
     – contrairement aux autres, celui-ci avance toujours (il y a peu de temps encore, 2m par jour), il est donc sans cesse en renouvellement et les glaces ne sont pas millénaires.
     – A force d'avancer, il est venu heurter une péninsule en l'an 2000, et la pression de la glace contre la terre provoque régulièrement des effondrements, dont une rupture très importante en 2004.
C'est donc de cette péninsule que des passerelles ont été aménagées pour pouvoir observer le glacier à 300m.




En s'approchant, nous sommes impressionnés par la hauteur des parois de glace qui avoisinent 60m, et va jusqu'à 100m à son point le plus haut (sur la photo, on voit le bateau à droite pour les proportions)
Et encore, on ne voit pas les 170m immergés...









Ce qui nous « scotche » aussi est la profondeur du glacier, ce champs de glace est majestueux. Les montagnes que l'on aperçoit au fond sont quand même à 14 km.






Nous passons 7H à l'admirer sans se lasser et aurions aimé rester encore plus longtemps. Nous sommes fascinés par le travail de la glace : ça craque, ça bouge, ça tombe, ça explose....

Maud compare ces grondements à des bombardements ou à un tremblement de terre (quoiqu'elle n'a connu ni l'un, ni l'autre) et Hugues à un feu d'artifice ou du tonnerre...




Nous attendons désespérément avec l'appareil photo en mode caméra qu'un pan tombe, mais cela va tellement vite que nous n'avons jamais eu le temps de dégainer.






Par contre, nous avons assisté à un phénomène très spécial : d'un coup l'eau s'est mise à gronder, à faire de grosses bulles d'air et un bloc turquoise énorme est sorti de l'eau.
Nous n'avons toujours pas compris pourquoi il est remonté à ce moment-là mais si ceci avait été le monstre du Loch Ness qui surgissait, cela nous aurait fait le même effet.




Dimanche 9 Janvier : MAINTENANT ON VEUT MARCHER DESSUS

Selon les bon conseils d'Audray et Nicolas, les propriétaires de notre hôtel français chouchou (« hôtel Alpin » à Besse-en-Oisans... et un petit coup de pub en passant), nous avons fait le mini trek sur le glacier.






Pour accéder au glacier, il faut prendre un bateau et rien que cela en vaut la peine : s'approcher au pied des parois de glace est encore plus impressionnant.









Nous voyons aussi les effets de la pression sur la terre car on distingue bien l'endroit où existait l'arche de glace, (tant vu dans les documentaires). Mais ce dernier s'est effondré en 2004, lors de la rupture.





Après la débarquement et une petite marche en forêt, nous atteignons l'endroit où il faut chausser les crampons et c'est parti pour 2H sur la glace au milieu des crevasses turquoises et d'un décor hors du commun.



Pour finir, les guides servent un verre de whisky-glaçons (du glacier bien sûr)


Lundi 10 Janvier : LA LAGUNA NIMEZ




Une petite lagune le long du lac, héberge des flamants roses, des cygnes à col noir et de nombreux canards.
Pourtant ce jour-là, il y a un vent à décoiffer les lamas, et tous sont planqués.






Ras-le-bol de manger du sable, retour à l'hostel et Maud a la bonne idée d'aller chez le coiffeur argentin « juste pour se faire couper les pointes ».
Elle est ressortie avec la moitié des cheveux en moins et une belle raie au milieu, qui a bien fait rigoler Hugues à son retour.

Depuis, la phrase du jour est : « quand on a une raie on ne la ramène pas trop »
+ une beaucoup plus distinguée (et moins assumée par son auteur) : « t'as une tête de c..., avec ta raie ». Fin de la parenthèse poétique.

Maintenant, l'étape suivante est USHUAIA, nous prenons le bus cette nuit (mercredi) à 3H du mat'.
Nous sommes encore à 1 000km de la ville la plus australe. L'arrivée est prévue à 20H.

Hasta luego à tous.
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