LE CHILI : UNE VERITABLE TERRE D'ACCEUIL
Initialement, nous avions décidé de créer cet article uniqement pour mettre un peu de couleur sur
notre calendrier (nous sommes passés au CHILI pendant 300 km, passage obligé pour se rendre à
USHUAIA), alors que normalement, la journée de transport public depuis El Calafate ne devant pas
générer suffisemment de substance à un "véritable" article.
Mais en Amérique Latine, rien ne se passe décidément comme prévu...
Mercredi 11 janvier : nous quittons El Calafate
Nous en étions donc restés à EL CALAFATE...
Après une courte nuit sur les canapés de l'accueil de notre hostel, nous voici dans le froid
Patagonien à attendre le bus au terminal à 3 H du matin.
Le bus blindé de touristes nous amène jusqu'à RIO GALLEGOS (à 300km) où nous devons changer
de monture et attendre 2H.
Puis, direction USHUAIA.
Aprés 60 kilomètres, nous quittons l'Argentine et entrons au Chili.
S'agissant d'un transporteur public, nous pensons que la procédure douanière serait simple, les
accompagnateurs de la compagnie de transport nous ayant fait remplir au préalable les documents
relatifs au changement de territoire durant le trajet et ramassés nos documents d'identité dans le bus
afin de les faire tamponner "collectivement"...
Arrivés à la douane, on nous demande de rester dans le bus le temps que nos passeports soient
tamponnés sauf que, durant 2 heures, il ne se passe rien...
Et puis, miracle, l'accompagnateur revient avec nos documents, et ... nous demande de tous sortir du
bus, de récupérer nos bagages en soutes et d'aller au poste douanier afin que nos sacs soient
scannés...
En tout, nous passons 3 heures pour sortir d'Argentine...!
De retour dans le bus, aprés avoir réinséré nos bagages dans les soutes du bus, nous roulons
durant... 200 mètres.
Il s'agit à présent d'entrer au Chili : on nous demande de tous ressortir du bus avec nos bagages à
main et repassons une cession d'examen "scan de bagages" + tampon du passeport, tout ceci va
durer approximativement encore 1 heure.
Donc, après 4 heures d'administratif douanier, nous sommes enfin au CHILI...
45 minutes plus tard, nous arrivons sur le quai du ferry qui doit nous faire traverser le mythique
détroit de Magellan et arriver en Terre de Feu...
Nous dépassons une longue file de voiture à l'arrêt (hum, hum, bizarre...).
Et là, à 14H30, le bus s'arrête et on nous informe que des manifestants bloquent les ferries de l'autre
côté du détroit et que nous devons attendre durant 4 heures qu'une réunion se tienne entre
manifestants et pouvoirs publics afin de mettre fin au conflit portant sur l'augmentation du prix du
gaz en Terre de Feu (alors que leur sol en est rempli).
Heureusement, nous rencontrons des français sympas pour discuter (bonjour à Luigi) et passer le
temps. Hugues s'occupe aussi à sa manière.
L'attente de la réunion se fait dans l'inquiètude et péssimisme quant à une potentielle traversée dans
l'aprés midi.
Un autre souci venant s'ajouter à ceci, le douane chilienne (en Terre de Feu) fermant ses portes à 23
heures, si nous n'arrivons pas à temps, nous ne pourrons pas traverser de nouveau en Argentine.
Enfin, soulagement après 3 heures d'attente, les véhicules peuvent embarquer sur le navire et la
traversée de 30 minutes du détroit de Magellan peut enfin commencer...
Quelle surprise durant la traversée, une multitude de dauphins nous accompagne durant une
vingtaine de minutes, (les mêmes que nous avions eu un peu de mal à voir à Puerto Madryn), des
toninos virevoltant dans le sillage du ferry, nous apercevons même des femelles accompagnées de
leurs petits... "spectacular" comme disent les argentins (cf. Vidéo).
Nous approchons à présent du quai de l'autre côté du détroit.
La passerelle est mise en place et... quelques militaires armés se positionnent à la sortie du ferry
(hum, hum, re-bizarre...).
En fait, une poignée de manifestant, dont une majorité de jeunes et de femmes, déploient une
banderolle sur le quai et empêchent les véhicules de débarquer.
Cette situation ubuesque va durer environ une heure durant laquelle les chants des manifestants vont
répondre aux klaxons des usagers du ferry quelques peu exaspérés...
Durant la nuit, nous passons sans difficultés les postes douaniers pour ressortir du Chili en entrer à
nouveau en Argentine.
USHUAIA se mérite : nous arrivons le jeudi 13 à 4 heures 30 du matin à destination avec quelques
8 heures de retard, soit un trajet d'environ 1 000 kilomètres qui aura duré plus de 25 heures !!!
|