PUERTO NATALES, Torres del Paine
Jeudi 20 Janvier : DECOUVERTE DE LA VILLE DE PUERTO NATALES
Nous faisons un tour dans notre première ville chilienne et sommes agréablement surpris. Il
s'agissait avant d'un petit village de pêcheurs qui s'est récemment développé pour accueillir les
touristes trekkeurs prêts à aller affronter le parc national TORRES DE PAINE.
Au premier abord, nos remarques :
– La ville est propre et il existe des poubelles
– Il existe des magasins de fruits et légumes (interdit en Argentine!!!)
– Les conducteurs s'arrêtent pour laisser passer les piétons et même qu'ils ne klaxonnent pas
– Les commerçants sont serviables et souriants
– En nous voyant perdu, un petit vieux s'arrête naturellement et nous propose de nous aider
C'est sûr, nous ne sommes plus en Argentine.
Nous devons aussi nous faire à la monnaie locale : 1,50€ représente 1000 pesos chiliens. Nous nous
retrouvons donc avec des pièces de 500 et des billets de 5 000 et 10 000.
En arrivant dans la ville, il y a une réplique du Milodon. En 1890, c'est ici qu'est découvert dans une
grotte les restes d'un paresseux géant de 4m, vivant il y a plus de 10 000 ans et conservé dans les
glaces.
Nous devions partir dés le lendemain pour 3 jours dans le parc et faire le circuit intitulé « le W » en
raison de sa forme représentant cette lettre.
Malheureusement, Hugues a un problème physique articulaire passager et ce n'est pas raisonnable.
Après une longue réflexion, nous décidons que Maud partirait seule voir ce parc, qui parait-il est
sublime. Mais seule, le « W » est trop et il se transforma un « V », après avoir décidé de supprimer
une branche.
Les refuges sont donc réservés et le bus pour le lendemain à 7H30
Vendredi 21 Janvier : TORRES DE PAINE, mon « into the wild » à moi !!!
A 7H, c'est avec le cœur lourd que je pars seule avec mon sac à dos en laissant Hugues à l'hôtel
(sachant très bien qu'il rêvait d'y aller aussi).
J'arrive au parc vers 10H et me dirige vers le lac Péhoé pour prendre le bateau et ainsi commencer
le « W » ou plutôt mon « V » par l'ouest.
Le temps de la traversée en bateau sous la pluie et de manger, je démarre à 13H30 la marche. La
carte indique 3H30 pour 12 km.
Pourtant très vite, le poids du sac à dos (43kg psychologiques) et le poids de la solitude (1,5 T)
deviennent vite très lourd pour le moral. La pluie incessante et les nuages bas cachant la grandeur
des paysages n'arrangent rien.
Le sentier traverse un vallée puis longe le lac Grey au bout duquel se trouve un glacier (le voisin
d'en face du Perito Moreno)
Je mettrais 4H30 pour effectuer le trajet et quand j'arrive à 18H au refuge, je suis trempée jusqu'aux
os, et épuisée de savoir que le lendemain, je dois reprendre ce même sentier en sens inverse.
Heureusement, l'accueil au refuge est excellent et un chocolat chaud me remonte le moral. En plus,
un rayon de soleil apparaît enfin et je peux aller voir le glacier de plus près : vraiment un petit
joueur à côté du Perito Moreno.
Samedi 22 janvier : L'ENFER CONTINUE
Je pars le matin à 7H30 pour être sûre de pouvoir prendre le bateau dans le sens inverse à 12H30 et
ainsi attaquer la seconde branche du « V » dans l'après-midi.
Un quart d'heure après mon départ, les nuages ne se sont toujours pas levés, la pluie recommence, et
en plus, pour tout arranger, le vent se lève pour atteindre les 100 km/H. Sur les crêtes, j'ai du mal à
rester debout.
Heureusement, je rencontre 3 stéphanois avec qui je fais le trajet. Cela me fais oublier un peu les
conditions climatiques, la visibilité qui est cette fois réduite au néant, et mes courbatures.
Revenue au point de départ (et toujours avec la pluie), nous longeons la maison des gardes et je
tombe nez à nez avec les pronostics méteo : le lendemain, pluie toute la journée et vent à 100km/H
aussi.
Nooooon, pleaase pas un troisième jour comme ça!!!
L'idée de rentrer commence à me trotter dans la tête. Je discute avec 2 français (déjà rencontrés à
Ushuaia) qui m'informent être à leur troisième jour de pluie, et viennent de la branche de l'est que je
devais faire ensuite. C'est de là que l'on voit les fameuses TORRES et que l'on peut les approcher.
Sauf qu'à cause des nuages, ils ne les ont pas vu.
C'est décidé, mon « V » devient un « I », je rentre!
Dimanche 23 janvier : La ULTIMA ESPERANZA
Nous profitons de la journée pour nous reposer et d'un rayon de soleil pour aller nous promener le
long du Fjord du dernier espoir.
Demain, nous continuons notre route vers le Nord, sauf qu'il 'y en a plus au dessus de Puerto Natales...
Nous embarquons donc le soir pour 4 jours de navigation dans les fjords chiliens, en direction de
Puerto Montt.
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