LE LAC LLANQUIHUE, LES VACANCES DU VOYAGE
Ce lac est celui le plus au sud de la région des lacs du Chili (il s'agit de la région X, et oui ici ils ne
se sont pas compliqués la vie en nommant les régions, dans la logique la région I étant le plus au
nord).
Vendredi 4 Février : Le grand saut
Ayant encore la voiture une journée, nous en profitons pour longer la côte sud de ce lac où il y a des
restes de la dernière éruption de 1960 avec une roche volcanique très noire, et en toile de fond, le
volcan OSORNO, ses neiges éternelles et ses 2800m.
Nous nous arrêtons aux « SALTOS DEL RIO PETROHUE » (traduction très développée « chute de
la rivière Petrohué »).
Ce lieu est joli car il s'agit d'une chute, et c'est toujours chouette mais sa particularité est son
contraste de couleurs.
La roche est de la lave durcie qui est très noire et l'eau du rio est d'un bleu étonnant, où l'on dirait
qu'on a versé du skip dedans (ou du dash!!!).
Le tout au milieu de collines verdoyantes.
Puis a suivi, une petite promenade le long du rio, sur un sentier superbe dans une forêt très humide.
Nous rencontrons donc de nouveau des Arrayanes et des fougères. Maud ayant un véritable coup de
foudre pour ces arbres, elle ne pouvait que trouver cette ballade sublime (ce qui explique aussi les
nombreuses photos de ces arbres couleur cannelle).
Nous longeons le rio bleu pour arriver à sa source, le lac DE TODOS LOS SANTOS (traduction : «
de tous les saints », on vous avait prévenu que notre espagnol était désormais irréprochable!).
Le lac a la même couleur étonnante et la plage est bien sûr de la roche volcanique aussi très noire.
Ensuite, nous grimpons le volcan (OK aucun mérite, en voiture) mais le ciel est trop chargé pour en
apprécier la vue sur le lac et nous nous arrêtons à la LAGUNA VERDE (pour celui-là, on vous évite
la traduction), la couleur étant cette fois ci due aux algues.
Pour finir la journée, rien de mieux qu'un PISCO SOUR (liqueur de raison avec citron, sucre et
blanc d'oeuf) et une bière au bord du lac.
Ce soir-là, nous logeons chez deux français qui ont une maison très jolie en hauteur et une vue
superbe sur le lac et le volcan.
La chambre est magnifique et grande (ça nous change vraiment nos habitude d'ici) mais dommage
que l'accueil des propriétaires ne soit pas aussi chaleureux que ceux auxquelles nous sommes
habitués depuis notre début au Chili.
Du samedi 5 au jeudi 10 Février : Que du bonheur!!!
Au nord de ce même lac (Llanquihue), se trouve un tout petit village non touristique, dans lequel il
y a une super fromagerie (quel luxe de manger du roquefort et de l'emmental ici) mais surtout un
hostal ZAPATO AMARILLO (« chaussure jaune ») décrit par le routard comme « l'une des
meilleures adresse du chili ».
Ca tombe plutôt bien, nous souhaitions poser un peu nos sac à dos durant quelques jours et nous
reposer (on ne le répètera jamais assez, voyager c'est fatiguant sisisi!!! Ok un peu moins
qu'AKERYS, mais quand même).
Nadia vient nous chercher dans son pick-up à la gare routière avec un sourire et une gentillesse à
toute épreuve. Elle nous arrête même dans un mercado (« supérette ») pour acheter nos vivres
durant notre séjour chez elle.
En arrivant à la maison, elle nous présente son mari, Armin aussi agréable qu'elle et nous ne
regrettons pas du tout notre choix.
En pleine campagne, un jardin magnifique et très bien entretenu, une maison principale tout en bois
avec un toit en herbe, quelques cabanes en paille construites par Armin (hors budget pour nous
malheureusement) et une maison ronde en bois aussi avec un grand espace de vie agréable et très
ouvert sur l'extérieur.
Tout autour, il y a une terrasse avec une vue sublime très bucolique : des pommiers, des champs,
des vaches et le volcan OSORNO.
Nous dormons en haut de cette maison ronde, la tête dans les étoiles, le plafond étant en verre.
Nous restons là à lézarder 5 jours sous le soleil.
Et parce que nous n'avons pas honte de nous faire plaisir, nous profiterons aussi d'un après-midi
pour emprunter le voilier d'Armin, un « laser 2 » et partir tous les 2 sur le lac face au vent.
Hugues a été content de pratiquer un de ses sport favori et Maud de découvrir et d'apprendre ce
qu'est la dérive, le foc, la baume..
Après avoir repoussé le départ 2 fois, il faut quand même partir et c'est avec le cœur très lourd que
nous quittons cet endroit de rêve et ce couple vraiment adorable.
Nous écrivons de la gare routière où nous attendons notre correspondance de bus depuis 3H30, et
allons à PUCON (au bord du lac VILLARICA, le plus au nord de la région des lacs) pour une
semaine beaucoup plus chargée et sportive.
Observation générales :
– Au Chili, les portes et les fenêtres s'ouvrent sur l'extérieur! C'est peut être un détail pour
vous, mais pour nous, ca ne veut pas dire beaucoup (mais c'est surprenant quand on n'est pas
habitué).
– Ici, nous ne retrouvons pas les bidets présents dans tous les WC de l'Argentine
– Au Chili, le castillan est mieux respecté et le « ll » est bien prononcé « ye » et non « che »
comme en Argentine. Pour Maud qui avait pris la mauvaise habitude du « che », elle est
regardée bizarre ici.
D'ailleurs le fameux « bichaïn » (Villain prononcé à l'argentine) qui nous a rendu bien des
services pour les réservation par téléphone, ne fonctionne plus ici.
– Le stop est très développé. Même quand on attend à un arrêt de bus sans tendre le pouce,
une voiture s'arrête pour nous emmener.
– Depuis que nous avons traversé la frontière, nous nous régalons d'avocats. Ils sont
succulents ici.
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