PUCON, LA LAVE QUI LESSIVE

Nous arrivons à PUCON, station balnéaire au bord du lac VILLARICA, très réputée pour les chiliens grâce aux nombreuses activités à faire en plus des grandes plages de sable noir, pour la farniente.

Une logeuse d'exception :

Ici, il y a beaucoup de monde et avons eu du mal à trouver une chambre, mais au fond d'une impasse, se trouve la maison d'une suisse allemande où la « chambre zen » est disponible (en effet, dans cette chambre il faut savoir rester zen, car nous ne pouvons pas y tenir debout et elle n'est pas du tout isolée phonétiquement de la pièce principale, sans parler du chien du voisin névrosé qui aboie 24/24 non-stop...).

Satya nous reçoit gentiment en nous parlant de relaxation et massage.
De suite, on la sent assez haut perchée quand elle nous montre son chien, la tête fourrée dans les plantes et elle nous explique qu'il est en train de méditer.
Elle nous dit aussi qu'il est très intelligent et « qu'il sent les choses ». Elle a tout de suite su que nous étions des « bonnes personnes car il n'a pas aboyé quand nous avons sonné à la porte »...
Ouf, nous voilà rassurés.

Après 2 nuits où personne n'a réussi à dormir et où tout le monde se lève le matin, excédé par le chien du voisin, cette femme incroyable nous répond «avoir essayé de faire du reki à distance avec ce dernier pour le calmer ». Mais humblement, elle avoue aussi que cela n'a pas marché.
Hum hum...

Nos impressions sur PUCON :

Une vraie sensation de côte d'Azur avec exposition de vêtements de marques, de jolies nanas (certains oseront dire POUFS, mais ce n'est pas notre genre!), et de gros 4x4 polluants totalement injustifiés compte tenu des bonnes routes du Chili....





Le mois de Février correspond au mois d'Aout en France et quand les Chiliens sont en vacances, ça se voit...










Il y a aussi les côtés sympas : les bars avec musique, les cocktails au soleil, les marchés artisanaux, des restos sympas... Et bien sûr la vue sur le volcan actif VILLARICA qui fume toute la journée.









Une péninsule est le refuge en cas d'éruption. D'un côté on y trouve la plage surpeuplée et de l'autre un port où sont exposés tous les jets ski dernière génération et les bateaux moteur haut de gamme.





C'est aussi ici que nous vivons 2 secousses sismiques.
La première, un soir vers 23H, nous étions en train de bouquiner, allongés sur nos lits à roulettes quand ces derniers ne sont mis à bouger.
Le lendemain matin au petit dej', le second, beaucoup plus important, était vraiment impressionnant. Sensation très étrange de sentir le sol tremblé, la table vibrée et voir les lustres se balançaient.
L'épicentre était à Conception, à 400 km au nord avec une amplitude de 7 sur l'échelle de Ritchter. Il n'y a eu aucun dégât, ni matériel, ni humain mais le traumatisme était certain car il y a juste un an, au même endroit, un séisme a provoqué 800 morts.


Une journée surnaturelle aux thermes Géométricas :



La région est aussi réputée pour ses nombreux thermes d'eau chaude naturelle.
Nous choisissons les GEOMETRICAS, un lieu magique au milieu d'un canyon avec des plantes luxuriantes, 17 bassins avec de l'eau entre 35 et 40°, aménagés de chaque côté de la rivière de manière harmonieuse avec la nature.
La fumée qui s'en dégage donne un aspect vraiment mystique.




Plus on s'enfonce dans le canyon, plus celui-ci devient étroit, plus l'eau est chaude et l'odeur du souffre s'intensifie.




Au fond se trouve une cascade avec un bassin à 8° pour les courageux.
C'était une journée où il faisait froid et où il pleuvait. Ce fût une sensation vraiment étrange (mais très agréable) d'être dehors en maillot de bain sous la pluie et d'être en même temps dans une eau à 38°.
Le passage d'un bassin à un autre était quand même un peu difficile.






Une sur-estime de soi démesurée :

Une autre activité de PUCON très prisée est l'ascension du volcan pour aller voir ce qui se passe dans le cratère qui bouillonne.
Un télésiège facilite l'ascension de 1000 à 1800 mètres d'altitude et de 1800 à 2800, il est possible de monter en crampons et piolet en 3H environ (ça c'est sur le papier).

Comme tout le monde nous a dit que c'était facile et parce que nous ne doutons de rien, nous nous levons à 5H30 et le tentons avec une agence reconnue pour leur professionnalisme.

Plusieurs mauvaises surprises :
      – le télésiège ne fonctionne pas et ne s'est plus 1000m qu'il faut grimper mais 2000 (on apprendra plus tard qu'il ne fonctionne en faite que 20% du temps)
      – le sac à dos comprenant les crampons, le piolet, la luge (pour descendre), une tenue de protection... est très lourd à porter
      – le beau temps et les 20° de la ville se transforme en -1 en altitude avec un vent à décorner les bœufs.
      – le souffre dans l'air coupe véritablement le souffle



Bref, nous avons fait partie des 6 abandons sur les 18 personnes parties. Et parce que le guide est gentil et voit notre déception, il nous rassure en disant que c'est fréquent et que c'est considéré comme de la haute montagne, ce que les agences se cachent bien de dire.
De toute façon, ce jour-là, le vent était trop violent et personne n'a pu arriver au cratère...





Nos véritables compétences : buller au soleil




A 20 km de PUCON, se trouve le lac CABURGUA, un lac d'eau minéral à 22° né d'une coulée de lave qui empêcha l'écoulement du rio vers l'aval.
La playa blanca fut l'endroit idéal pour y passer l'après midi et y prendre de gros coups de soleil.










Pas très loin de ce lac, se trouvent « LOS OJOS DE CABURGUA », il s'agit de 4 rivières souterraines venant du lac qui se jettent dans un puit au milieu d'une forêt, avec une température de 8° de plus que le lac.





A présent, nous quittons la région des lacs pour la région de l'Araucanie, terre des Mapuches...