SANTIAGO, UNE CAPITALE, MINUSCULE EN MERVEILLES !

De Temuco, nous partons en bus de nuit pour 700 km. L'arrivée à Santiago fût à 8H du mat'.

Même si les bus chiliens sont très confortables, le trajet n'est quand même pas de tout repos, surtout quand un son strident retentit dans le bus dés que le chauffeur dépasse les 100 km/H.
Pour garantir la sécurité et une bonne conduite, l'idée est bonne, mais pas la nuit...
Bref le lendemain fût assez difficile.

Comment arriver dans la seconde capitale de l'Amérique du Sud, sans comparer avec la première? Santiago est beaucoup plus propre et ordonnée que Buenos Aires, beaucoup plus sécurisante aussi. Elle est moins bruyante (les bus sont en bon état), elle sent moins mauvais et il y a beaucoup moins de misère.

Malgré ces points positifs, elle a aussi beaucoup moins de charme, beaucoup moins de caractère et d'histoire et à cause de nombreux tremblements de terre, elle manque de belles architectures.

      – Le centre historique



Comme toute les villes de ce continent, celle-ci possède une place centrale, la PLACE D'ARMES (emplacement du début de la construction de la ville en 1541) entourée de rues parfaitement parallèles et perpendiculaires, pour former des « cuadras ».
La place d'armes est le cœur de la ville avec ses palmiers, ses marchands ambulants et ses cireurs de chaussures.






Sur cette place, se trouve la grande CATHEDRALE ANGLAISE, assez sombre malgré sa décoration en pierre, en marbre et en or.








Un peu plus loin, a été construite une église en bois sculpté du XVIIIème, beaucoup plus typique, la BASILIQUE DE LA MERCED.









Le bâtiment le plus important du centre est la MONEDA, palais construit en 1784 pour la frappe de la monnaie, il a abrité ensuite les présidents de la république, et est utilisé maintenant par le siège du gouvernement (250 bureaux).






Proche de la gare (architecture construite au Creusot, détail chauvin important!!!), est situé le MARCHE CENTRAL, classé monument national, est assez grand pour occuper un cuadra entier.
Ce marché est consacré entièrement aux poissons et fruits de mer avec une partie pour les marisquerias (petits restos de poissons).
L'endroit est très sympa mais il devient vite pénible pour nous. En effet, avec nos tête de touristes, nous ne pouvons pas faire 2 pas sans que l'on nous saute « sauvagement » dessus pour que l'on s'assoit aux tables des marisquerias.



      – Le quartier Bellavista






C'est un peu le quartier bohème de Santiago (le quartier des facs), avec ses nombreuses façades colorées et ses terrasses.









C'est d'ici que l'on peut prendre le funiculaire pour aller en haut du CERRO SAN CRISTOBAL, montagne qui abrite le parc métropolitain (un des plus grand parc urbain du monde) et domine la ville à 880m.









De là haut, se trouve une magnifique vue sur la ville à 360° avec la cordillère en toile de fond, que malheureusement nous distinguons à peine à cause de la brume de pollution.






      – La Chascona

C'est aussi dans le quartier de Bellavista, que se trouve une des 3 maisons d'un personnage haut en couleurs du Chili : PABLO NERUDA.
La « chascona » signifie « l'ébouriffée » en rapport avec sa troisième femme Mathilde, avec qui il a vécu dans cette maison.





Dans la maison, se trouve un tableau étonnant de Mathilde avec un double visage pour représenter la maitresse et l'aimée et dans les boucles de sa chevelure à droite est dissimulé le profil de Neruda.







Il était un grand poète chilien (4 000 poèmes), il a eu la légion d'honneur et le prix nobel de la littérature, a été consul du Chili au Ceylan, en Birmanie, en France...

Personnage excentrique, sa maison construite à flanc de colline contient :
    – toutes ses collections de trucs qui ne servent à rien (par exemples, celle des verres colorés qui donnait à l'eau un goût meilleur)
    – plein d'objets avec des pastèques (apparemment, une obsession!!!)
    – des tableaux offerts par ses amis (dont Picasso)
    – sa bibliothèque comprenant 9 000 ouvrages (dont un exemplaire de l'encyclopédie de Diderot).



En tant qu'épicurien, dans la cour (traversée avant par une jolie rivière, mais bouchée par les militaires), se trouve en plus de sa propre maison, une maison pour les amis, un bar ouvert donnant sur une terrasse avec une végétation exubérante, et une bibliothèque avec une salle de lecture dominant la ville.
Tout est organisé pour recevoir et faire la fête.



Très engagé politiquement, il fût persécuté par la junte lors du coup d'état en 1973. Cette même année, il mourra d'un cancer, ce qui a laissé le champs libre aux militaires de Pinochet pour venir piller et brûler ses maisons.
Par conséquent, ses collections, encore aujourd'hui importantes, ne sont rien quantitativement par rapport à avant.

Bref, un endroit vraiment étonnant et chargé en émotions (en fait, avec un guide passionné, aussi exubérant que Neruda et parlant français, ça aide !!!)

Après 3 jours dans cette ville, nous partons à la découverte de VALPARAISO, cette fameuse ville réputée pour ces collines et ses ascenseurs, située à 120 km de là, sur la côte.