SAN PEDRO ET LE DESERT D'ATACAMA
Jeudi 3 Mars 2011, comme prévu, nous prenons notre premier vol interne.
Nous survolons toute la Cordillère des Andes et le payage est vraiment grandiose.
Après deux heures de vol, nous atterissons au coeur du désert d'Atacama dans la ville de Calama.
Nous voila dans une des régions les plus arides du monde.
Après 1H de bus, nous arrivons enfin dans le petit village de SAN PEDRO DE ATACAMA, un
oasis perché à 2440m d'altitude.
Ici, il fait très chaud le jour et très froid la nuit, cette dernière étant d'ailleurs bien plus longue que
d'où nous venons (coucher à 8h et lever à 7H).
Ce village est très mignon avec ses briques en abode (briques de terre et de paille cuites au soleil),
le volcan LICANTABUR, haut de 5916 m en toile de fond et le ciel le plus pur de la planète (trou
dans la couche d'ozone aidant).
Par conséquent, c'est ici où se siturera, courant 2012, le plus grand observatoire de radioastronomie
jamais construit au monde.
On confirme, la voie lactée est impressionnante en ce lieu.
De suite, nous réalisons que ce village d'atacamènes (indiens) est surtout le rendez-vous des
voyageurs et touristes. Tout y est fait pour et la plupart des maisons sont des agences de tourisme.
Un peu déçu au début, nous relativisons.
Après tout, nous sommes ici pour voir des paysages splendides et qui sommes-nous pour en exiger
l'exclusité...
Une très bonne surprise : l'hôtel Sonteck, un vrai coup de coeur avec un joli patio et des chambres
fraiches en abode et une petite terrasse extérieure. Il y a aussi beaucoup de français et bizarrement,
ça fait vraiment du bien de pouvoir communiquer aussi facilement et de pouvoir échanger autant
(un petit coucou à Laurent et Lucie).
Pour visiter les alentours, nous souhaitions louer un 4x4 (obligé ici) mais le prix n'entrant pas dans
notre budget, nous allons donc faire comme les copains : excu organisées.
Pour nous, ce sera chez "Cactus tours"!
Nous en réservons (et payons) 4, mais c'est sans compter que nous, les blaireaux du voyage, il nous
arrive toujours des trucs débiles.
Cette fois-ci, nous devions partir voir des geysers à 4800m d'altitude à 4H du mat' pour arriver au
lever du soleil, l'agence nous prenant directement à l'hôtel.
Mais pour cela, il aurait fallu entendre le réveil, et le guide sonner à l'hôtel à 4H du mat'...
Tous nos voisins de chambre l'ont entendu, sauf nous... No comment!
Bref, positivons, il nous en reste 3 :
– La vallée de la Mort et la vallée de la Lune
Pour cette excu, le départ était à 16H, et nous précisons que nous avons su le gérer!
La VALLEE DE LA MORT (déformation du nom qui était vallée de Mars, en rapport avec les
paysages similaires à la planète) est une formation de roches découpées par le vent, et de dunes de
sable où l'on peut pratiquer le sandboard (du snow sur les dunes), non testé par nous.
Ensuite, direction la VALLEE DE LA LUNE, nichée au creux de la cordillère de sel. Nous avons
longé une crête avec un jolie vue sur la pleine puis dévallé la dune de sable pour continuer un petit
trek de 5 km dans un canyon vraiment spectaculaire.
Dans le canyon, il y a plein de virages, des anciennes cascades pas faciles à descendre et des
formations de roches immenses et friables, qui craquent constamment. Il y a aussi beaucoup de
dépôts de sel à certains endroits.
En fin de journée, nous escaladons une dune pour admirer le coucher de soleil et nous pouvons
assister à un spectacle grandiose. D'un côté le soleil déclinant et de l'autre, la lumière sur la vallée et
sur les volcans enneigés au loin.
- La laguna Cejar et Tebinque
Départ à 16H pour se diriger vers la LAGUNA CEJAR, une petite lagune au milieu du salar
d'Atacama, faisant quand même 35m de profondeur et contenant 60% de sel.
Autant dire que dans l'eau, c'est comme si nous étions en apesanteur, une sensation vraiment unique.
Il en est même difficile de se mettre sur le ventre et de nager.
Le petit inconvénient est après, quand l'eau s'évapore, là ça tire et ça gratte, c'est fraiment
désagréable, mais ce n'est que du bonheur.
Ensuite, nous allons voir LOS OJOS DEL SALAR, deux ronds parfaitement circulaires d'où sort de
l'eau plus douce et bien plus froide (pratique pour que les courageux puissent se rincer), avant de
terminer à la LAGUNA TEBENQUICHE, une lagune salée à moitié asséchée qui laisse apparaître
de jolies couleurs à la tombée du soleil.
- Les lagunes Chaxa et altiplanicas
Avec 3 réveils, nous arrivons à partir avec l'agence à 7H du mat' comme prévu.
Nous nous rendons directement à la lagune CHAXA, au coeur du salar d'Atacama, avant le lever du
soleil.
En arrivant nous dérangeons les flamands (3 espèces) en train de manger mais le moment est
magique et inoubiable.
Au fur et à mesure de l'augmentation de l'intensité de la lumière, les couleurs changent sur l'eau et
les montagnes, et les flamands s'envolent. Quand nous sommes partis, il n'en restait plus que 5.
Ensuite, le bus a grimpé à travers l'altiplano. Il y a eu un petit arrêt au village de SOCAIRE,
habitants vivant de la culture en terrasse.
Nous apercevons aussi quelques vigognes (importation de laine interdite car espèce protégée) et
avant d'arriver aux lagunes altiplanicas à 4350m, le moteur s'essoufle et le minibus s'arrête net.
Le temps de faire quelques pas et de se rendre compte que l'air manque très vite aussi haut, nous
pouvons repartir.
Arrivée à la LAGUNA MISCANTI, encore un paysage grandiose et de grands espaces où l'eau et
les volcans se rejoignent pour ne faire qu'un.
Juste à côté, se trouve une lagune plus petite mais tout aussi jolie avec les vigognes qui viennent ici
se désaltérer, MINIQUES.
Et voila, comment nous terminons en beauté la découverte de notre second pays, le Chili, pour aller
passer quelques jours en Bolivie.
C'est avec un petit "arrière goût d'inachevé" (tout le Nord sera pour une autre fois) et un peu le
coeur lourd que nous allons donc partir.
En effet, c'est un pays où nous avons vraiment réussi à prendre nos marques et se sentir bien. Et
puis, les avocats chilien extraordinaires vont nous manquer.
A 1H de San Pedro, derrière le Volcan Licantabur, se trouve la frontière Bolivienne. De l'autre côté,
il y a le SALAR d'UYUNI et un grand désert appelé le SUD LIPEZ.
Nous avons trouvé une agence bolivienne qui nous emmène à UYUNI en 3 jours en 4x4, avec la
visite de toute cette région désertique : c'est parti!
A la prochaine, pour la suite de nos aventures et de nos bourdes en direct de Bolivie.
Avant de vous quitter, les dernières remarques générales du Chili :
– L'Evangelista, le bateau nous ayant transporté pendant 3 jours au travers des Fjords au sud
du Chili, a fait naufrage le lendemain de notre retour sur terre. La nuit, il a foncé dans un
Fjord, il est en réparaton durant 1 ou 2 mois.
– Comme en Argentine, chaque ville ou village a son prefixe telephonique et c'est vraiment
pénible quand on veut appeler.
– Nous avons été assez exaspéré par l'attitude générale des serveurs du Chili (mais ils sont
surement formés comme tel car ils agissent tous pareil). En effet, au dernier coup de
fourchette, alors que nous avons encore la bouche pleine, ils viennent retirer les assiettes et
demandent ce que l'on veut de plus (difficile de répondre d'ailleurs dans ces conditions).
PS : A noter que l'assiette est parfois enlevée même si ce n'est pas la dernière bouchée.
– Ici, début Mars, c'était la rentrée des classes. L'ambiance est exactement la même qu'en
France : les fournitures scolaires partout, les enfants excités et les pub appropriées.
– Au Chili, il y a un système génial pour les envois des colis autre que la poste locale : l'envoi
par une compagnie de bus. Il suffit d'aller chercher son colis au terminal de bus quelques
jours après et pour pas cher du tout.
– Après tout juste 5 mois de voyage, nous pouvons comptabiliser 13 000 km terrestres, 1500
km aériens, 1 500 km nautiques et 29 hostels différents.
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