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SEJOUR DANS LE DESERT BOLIVIEN : LE SUD LIPEZ

LE PREMIER JOUR

Mardi 8 Mars, nous attendons un bus pour nous emmener à la frontière Bolivienne, à une heure de San Pedro.
La frontière n'est qu'un poste au milieu du désert dans lequel on a le droit à un coup de tampon sans aucune vérification de bagage (ni scan, ni fouille).
Avec le changement de pays, nous perdons 1H (soit 5H de moins que la France en lieu de 4).


De là, le bus nous avance encore de 1 ou 2 kilomètres jusqu'à la LAGUNA BLANCA, endroit où un 4x4 doit nous attendre pour traverser le désert en 3 jours.
L'endroit est sublime, heureusement car nous attendons le véhicule durant 2H30 en plein cagnât.
Nous sommes déjà à 4500m d'altitude et tout va bien tant qu'on ne fait rien.



Nous faisons connaissance avec nos 6 coéquipiers . Il y a :

– Gregorio, notre guide et chauffeur, un petit bonhomme sans âge et très discret
– 3 japonais qui n'ont pas du tout cherché à communiquer et qui ont dormi durant les 3 jours
– Gabriel, venant de Bs As, très sympa (comme quoi tout est possible!) avec un peu un profil de mono de colonie de vacances
– Mattheo, le pote américain très discret (oui ça aussi ça arrive!) et timide mais agréable.

Notre première étape est la LAGUNA VERDE, lagune d'un vert si profond et particulier qu'elle a été photographiée par la NASA depuis la navette spéciale.





Maud suit les 3 jap' pour aller plus proche de la lagune, le sol est assez friable, sauf que sur les 4, une seule sent un craquement sous ses pieds et s'enfonce dans la boue jusqu'à mi-mollet !!!









Puis direction le DESERT SALVADOR DALI, un désert de sable avec des coupes de pierre taillées par le vent et une montagne aux couleurs chaudes.







Ensuite, nous montons encore en altitude pour atteindre 4900m et voir les GEYSERS SOL DE MANANA. Le vrai coup de cœur de Hugues et une étape bien difficile pour Maud avec le manque d'air et sa tête comme une pastèque.
L'endroit est magique avec de nombreux cratères qui bouillonnent et qui crachent beaucoup de fumée. Même si dehors il y a beaucoup de vent froid, la température des cratères avoisine les 200°.






La dernière étape de la journée fût le coup de cœur de Maud, la LAGUNA COLORADA. Une lagune sortie tout droit de l'irréel avec une couleur rouge incroyable (due à l'arsenic), des blocs blancs de borax et des milliers de flamands qui ne peuvent être à peine distingués tels des caméléons.





Ce sera au bord de cette lagune à 4200m d'altitude que nous passerons la nuit dans un refuge. Il y a quelques âmes boliviennes et nous voyons pour la première fois les costumes traditionnels du pays.
La nourriture était plus qu'approximative, les dortoirs glacials et il n'y avait pas d'eau courante...
Mais l'endroit était tellement extraordinaire et l'altitude épuise tellement, que la nuit fût bonne après un bon maté de coca pour calmer les maux de tête.


LE SECOND JOUR





Nous partons à 8H du mat' pour aller au DESERT SILOLI, là où se trouve, au milieu de rien, de multiples gigantesque pierres dont le célèbre « arbre de pierre ».








Après l'incontournable pause photos, nous redémarrons pour rouler 2H dans le sable et arriver à une autre lagune altiplanica appelée HONDA puis une seconde appelée HEDIONDA.
Tout proche de cette dernière, se trouve les ruines d'un ancien village minier de 1850.




Après s'être arrêté manger dans une auberge au cœur d'un petit village (villa Alota), nous prenons la route d'UYUNI, une ville à 3600m d'altitude où la vie est rude.
Les habitants (la majorité d'origine indienne) travaillent le sel ou dans les mines.
Nous faisons un tour en ville et pouvons constater qu'en effet, ici, la vie ne coûte rien.
Par exemple: 1,5 € pour un repas, 15€ pour une chambre dans un hôtel de « luxe » et 3€ la carte téléphone pour appeler 30 min (appels en Bolivie).

Heureusement ce soir là, l'hôtel est bien et nous pouvons prendre un bonne douche et dormir au chaud (car dans cette région, une fois le soleil couché, il fait très froid, d'ailleurs il n'y a plus beaucoup d'animation après 19H)


LE TROISIEME JOUR

Le départ pour cette dernière journée n'étant qu'à 10H, nous avons le temps de faire une grâce mat'. Pourtant, c'est Jeudi et sous nos fenêtres c'est l'installation du grand marché.
Nous restons un long moment a les observer tel des spectateurs devant une scène qui est vraiment loin de notre quotidien.



Maud décide de devenir actrice et va faire un tour dans le marché. Elle revient déçue, les gens sont sinistres et fermés, ils répondent à peine à ses tentatives de communication et pas du tout aux sourires.
Nous ne nous attendions pas à ça de la part du peuple bolivien.
Nous demandons quand même à notre guide pourquoi ils ignorent autant les étrangers et comment doit-on se comporter pour faire au mieux.
Il nous répond qu'ils n'ont rien contre les touristes mais ils ne nous regardent pas parce qu'ils ont les yeux secs... c'est ce qu'on peut appeler un sacré bottage en touche!
(d'ailleurs nous rencontrerons plus tard des voyageurs solitaires qui quittent plus tôt la Bolivie que prévue car n'arrivent pas à trouver leur place au sein de ce peuple).
A 10H, nous partons en direction du SALAR D'UYUNI, un immense désert de sel de 12 500km² et de 40m d'épaisseur. En dessous, se trouve plus de la moitié de la réserve de lithium du monde.



Nous faisons le petit arrêt touristique à COLCHANI, le village à l'entrée du salar où sont réunis quelques stands « attrapes touristes » où d'ailleurs, nous faisons notre tout premier achat de souvenir du voyage.
C'est ici que fût aussi construit le premier hôtel de sel (tout est en sel, lits, meubles, murs...), fermé aujourd'hui pour cause d'insalubrité, mais que l'on peut visiter.




Enfin, nous allons pénétrer dans le salar, cet endroit tant attendu où le sel forme des hexagones et l'horizon est si net qu'on y voit la courbe de la terre. Sur les photos.... des autres!



En fait, nous sommes en pleine saison des pluies que le salar ne peut absorber. Celui-ci ressemble donc plus à un immense lac. Le 4x4 s'enfonce dans l'eau pour aller au cœur du salar. Au centre, le niveau est un peu plus bas.






Nous enlevons les chaussures, remontons les pantalons et allons marcher dans cette étendue inattendue.
Après la petite déception de ne pouvoir voir les « hexagones », nous savourons ce lieu où le ciel reflète dans l'eau et où on ne peut à peine apercevoir l'horizon.





Le soleil et la réverbération brûlent fortement les yeux et le sel, les pieds, mais le moment est vraiment unique.
Bien sûr, nous aussi nous faisons nos « photos stupides »





Après ces 3 jours fantastiques (à l'unanimité ..à 2... les plus beaux paysages du voyage pour l'instant), nous restons une nuit de plus à Uyuni pour prendre le bus le lendemain en direction de la ville de POTOSI.
On nous annonce 6H de bus pour 220km, on appréhende l'état des routes!
Voir les photos
       










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