SUCRE, LA CAPITALE CONSTITUTIONNELLE DU PAYS

Et oui, nous pouvons tous revoir notre culture générale, LA PAZ n'est la capitale de la BOLIVIE seulement qu'en fait (le pouvoir exécutif y siège), mais SUCRE est la véritable capitale officielle. D'ailleurs les habitants de Sucre ne manquent pas de nous le rappeler.



Nous arrivons donc dans cette ville le Mardi 15 Mars, et ne devions rester que 2/3 jours mais Lucie et Laurent (ceux qui nous suivent depuis San Pedro !) n'arrivent que le Jeudi et en plus le dimanche il y a un très beau marché dans les alentours où nous voulons aller tous ensemble.
Le séjour dans cette ville sera alors prolongé et c'est tant mieux car c'est une cité très agréable et propre.


Pour nous, Sucre sera aussi la ville pour mener une vie de prince (même si ce n'est pas trop difficile en Bolivie!!!).
Nous logeons dans un superbe hôtel situé sur la place principale, une immense chambre triple sur le toit avec une terrasse géniale où nous pouvons boire l'apéro le soir et dans la journée, observer toutes les scènes quotidienne de la ville : les défilés de danse comme les manifestations (il y en a tous les jours à Sucre et à chaque fois pour des raisons différentes).





Ce fût aussi l'enchainement d'excellents restos haut de gamme pour des menus complets à environ 3€. Qui aurait cru que c'est en Bolivie que nous allions le mieux manger?






Le petit hic est que c'est encore la saison des pluies, il y a beaucoup d'averses et le temps est très humide. Ce qui entrainera une bonne crève à Hugues, qui le clouera au lit durant 2 jours.
Pendant ce temps, Maud visite la ville et les musées avec Zuzka (une tchèque un peu imposante, avec qui nous avons partagé notre chambre à Sucre)...





Il fait bon vivre à se promener dans cette ville blanche où se trouve une très belle cathédrale avec une tour ornée de balustrades et de statues.











Nous visitons la MAISON DE LA LIBERTE, un ancien monastère de jésuites dans un palais colonial. C'est ici que fût signée, par le général Bolivar, l'indépendance de la Bolivie en 1825.







Vendredi 18 Mars : EXPEDITION VERS LES VILLAGES JALQ'A

Nous réservons tous les 5, un 4x4 et un guide pour partir à l'ouest de Sucre dans les vallées environnantes où habitent les indiens Jalq'a, parlant Quechua et vivant de l'agriculture et de la production ancestrale du tissage.





Nous débutons la journée par une marche sur le chemin de incas. Il paraît que la vue est époustouflante... Nous, nous n'avons vu que du brouillard et des trombes d'eau.






Après 2H30 de pluie, nous arrivons trempés jusqu'aux os et prenons, en voiture, la direction du village de POTOLO.
Mais dans cette région, la piste de montagnes est plus d'approximative, et d'ailleurs à 2 endroits la route s'est effondrée, les véhicules sont bloqués et tous les villageois sont là pour déblayer.





Hugues prend la pelle pour aider et là il y a deux théories naissantes :
Selon Hugues « Heureusement que j'étais là, je crois que je viens de sauver la Bolivie »
Selon Maud (et les autres) « le coup de pelle était juste pour la photo, en tout cas il a bien fit rire les boliviens derrière qui l'ont pris en photo »






Nous pouvons enfin arriver au village de POTOLO et entrons chez une dame pour observer la technique de tissage.
Les tissus JALQ'A sont vraiment uniques et typiques, ils sont rouge et noir en laine et représentent des animaux sortis de l'imaginaire des tisseuses.








Ensuite, nous rentrons dans l'école pour offrir cahiers et stylos. Tous les enfants sont dans la cour à répéter un spectacle car le lendemain c'est la fête des pères.





Il est temps de rentrer, le chauffeur s'inquiète de l'état de la route car le ciel est encore très menaçant. Il avait raison, c'est pire qu'à l'aller, des rivières ont débordé, des torrents coupent la route (vive les 4x4) et les bas côtés sont plein de trous où l'on peut voir le vide.
Après quelques grosses frayeurs, nous rentrons sains et saufs.


Dimanche 20 Mars : LE MARCHE DE TARABUCO

Tous les dimanches, il y a un beau marché à une soixantaine de kilomètres de Sucre que les guides touristiques désignent comme le plus beau du pays.

Et parce que nous n'avons pas toujours de la malchance, ce dimanche là est aussi le dimanche de la fête annuelle : « le PUJLLAY ».
Il s'agit de la commémoration d'une bataille gagnée contre les espagnols en 1816. Les danses et les célébrations ont lieues en hommage aux victimes.





Tous les garçons de plus de 15 ans, enfilent costumes traditionnels, sandales à clochettes et éperons de fer pour rythmer le pas.








D'autres sortent les instruments de musique de la région dont le charango et des flûtes étranges.






Dans la plus grande cacophonie (et une forte odeur non négligeable), le tout forme un défilé multicolore avec des boliviens de plus en plus éméchés au fil des pas (ben oui, pour remercier la Pachamama, il faut verser de l'alcool au sol mais aussi en boire beaucoup pour se purifier et rendre honneur à la terre mère!).





En parallèle, se trouve le marché artisanal, lieu où l'on trouve notamment beaucoup de tissus Jalq'a et de Tarabuco (ces derniers étant sur fond blanc mais beaucoup plus colorés et plus symétriques que les jalq'a, ils représentent le jour d'un mariage)








Ici, on a envie de tout acheter mais les boliviens sont durs en affaire et ne veulent rien négocier. On prend au prix ou on laisse...






Et voilà, il est temps de se séparer, chacun prend une route différente pour continuer le voyage, mais il n'est pas impossible que Lucie et Laurent réapparaissent un jour dans notre circuit (bon OK, on va faire tout pour, tous les quatre).

En ce qui nous concerne, après ces 3 villes boliviennes, maintenant il est temps de partir au Pérou. En effet, le temps presse et copine Céline arrive bientôt à Lima pour découvrir une partie du Pérou avec nous.

Nous voulions partir directement à Arequipa (ville au sud du Pérou) en avion, mais les tarifs sont exorbitants.
Nous coupons donc la poire en deux : l'avion jusqu'à LA PAZ, puis bus de La PAZ à AREQUIPA pour une durée de 12H...

Le départ n'est prévu que le mardi 22 car le lundi, une grève est annoncée à La Paz et nous ne voulons pas rester bloqués là bas.
L'arrivée à AREQUIPA est prévue le mercredi 23 au soir.

Décidément que ce continent est grand...