LA VALLEE SACREE DES INCAS
La vallée aux alentours de Cuzco est sacrée pour les incas, car elle suit le fleuve céleste
URUBAMBA. Il paraît qu'il finit par s'unir à la voie lactée...
Plus concrètement, elle est aussi sacrée car la terre est particulièrement fertile dans cette région.
Cette vallée commence au village de Pisac.
1er jour : PISAC
Mardi 26 Avril, nous prenons un bus local pour aller à 30 km de Cuzco, au village de PISAC.
Le matin, nous faisons le MARCHE ARTISANAL, un des plus réputé de la région. Encore une
raison de dépenser de l'argent et de ramener plein de souvenirs.
C'est aussi l'occasion d'admirer le marché aux fruits et légumes avec les nombreuses variétés de
maïs (21) et de pommes de terre (des centaines).
L'après-midi, nous prenons un taxi pour aller aux RUINES se trouvant à 8 km du village.
En montant, nous voyons d'innombrables terrasses incas. C'est impressionnant de voir comment les
montagnes sont maitrisées et l'architecture harmonieuse.
Ces terrasses ont 3 fonctions : cultures, ornement et anti-érosion.
Les ruines sont toujours en haut des montagnes car les incas voulaient être près des dieux, ce qui
par la même occasion devait leur faire des fessiers en béton...
Les ruines de Pisac sont très étendues et nous décidons de prendre un guide, Simon.
Le site se compose en trois parties :
• La cité
Elle est composé de 20 édifices où vivaient commerçants et artisans. Les pierres sont plus
grossièrement assemblées et ne sont pas polies. Il y a de nombreuses niches d'ornement.
• La forteresse
De l'autre côté des terrasses, sur la cime la plus élevée, se trouve le quartier militaire qui étaient là
pour surveiller le site et le défendre en cas de besoin.
En dessous de la forteresse, il y a une muraille de 200 mètres dont les pierres sont joliment polies.
Derrière les terrasses, se trouve une falaise avec des centaines de trous dans la roche. C'est ici qu'on
y enterrait les morts..
• Le sanctuaire
Après avoir descendu et monté beaucoup d'escaliers, longé la muraille à flanc de colline et être
passé dans le « tunnel du Puma » taillé directement dans la roche. Ce dernier est très étroit car les
hommes incas ne faisaient pas plus de 1,56 et les femmes 1,45.
D'où la naissance d'une suspicion que Cathy a des origines incas !!!
Au bout du chemin, caché dans la montagne, se trouve le temple du soleil circulaire entouré de 7
maisons (chiffre sacré) où vivaient les plus hauts dignitaires incas et religieux. A cet endroit, les
pierres sont finement polies.
Après cette belle journée, nous passons la soirée sur place et trouvons un petit hôtel sur Pisac.
2 nd jour : OLLANTAYTAMBO
Mercredi matin, nous prenons un bus pour longer le fleuve et aller au village de
OLLANTAYTAMBO.
Il s'agit de la seule agglomération du Pérou qui ait conservé intact le plan de la ville inca. Les
ruelles ont gardé leur pavage et leur rigole d'évacuation d'eau d'origine.
Céline et Maud partent visiter la forteresse se trouvant juste derrière le village. Cette forteresse
servait à surveiller le chemin du Machu Picchu. C'est aussi le dernier lieu de résistance inca face
aux espagnols.
Après avoir monté un long escalier entre des terrasses rectilignes, on peut voir à droite les ruines
des habitations et à gauche, le temple aux 10 niches.
Ce temple donnant sur la vallée, doit être traversé pour aller au temple suprême, celui du soleil.
Le temple du soleil est composé de 6 énormes blocs de pierre. Une forme géométrique gravée
dessus, représenterait le cycle de la vie.
En bas des terrasses, se trouvent des bains thermaux dont le bain de la princesse en forme
trapézoïdale. Les incas ont détourné la rivière avec des rigoles pour créer au moins 6 bains.
En redescendant au village, les filles découvrent Hugues assit à une terrasse de café, ce dernier très
occupé.
En effet, il a fait la connaissance du couple de peintres qui tient la galerie d'art voisin. Un couple
adorable avec une petite fille souriante et inoubliable : Andrea.
C'est aussi le jour où la municipalité décide de faire un discours sur la place avec un défilé, chant de
l'hymne national et la présence du prêtre. Le grand événement célébré est l'achat d'une nouvelle
voiture la police qu'il faut bénir... Normal !
L'après-midi, les filles laisse Hugues faire la nounou et grimpent la montagne d'en face pour
accéder aux COLCAS (entrepôts où séchait la maïs) et encore plus haut à la prison.
Mais le chemin est vraiment très escarpé, Maud est prise d'un gros vertige et les Colcas sera la seule
étape.
Il s'agit de 3 maisons de 2 étages construites sur la montagne. De là haut, le village est minuscule
mais il y a une jolie vue d'ensemble avec les ruines et les terrasses derrière.
Le soir, c'est avec le cœur lourd (et, en souvenir, un portrait de leur fils ainé) que nous quittons
cette famille vraiment attachante.
Nous prenons alors le train Pérurail (un des trains les plus chers du monde au kilomètre) pour aller
jusqu'à AGUA CALIENTES, ville de départ du MACHU PICCHU.
Demain, c'est le grand jour !!!
3ème jour : LE MACHU PICCHU
Le soir, nous nous couchons tôt car nous mettons le réveil pour le lendemain à 3H30. Ceci afin
d'être les premiers sur le site du MACHU PICCHU (« vieille montagne ») et pouvoir grimper sur la
grosse montagne derrière, le WAYNA PICCHU (« jeune montagne »), le nombre de personnes étant
limité.
Mais ça c'était la théorie, et c'était sans compter sur la poisse !
Dans la nuit, Maud est malade comme jamais (tourista ?) et il faut appeler un médecin en urgence.
Il lui fait une piqûre pour calmer la crise et dit qu'aujourd'hui, le Machu Picchu ne sera pas possible,
elle est trop déshydratée et faible.
Mais tout est réservé, on ne peut repousser.
7H30, Céline part donc seule et à la chance de trouver un guide qui la laisse monter au sommet du
Wayna Picchu, bien que le nombre limité de visiteurs soit atteint (elle n'a jamais voulu nous
dévoiler son secret de persuasion !)
Pendant 1H, elle grimpe et arrivé en haut, il y a une vue splendide sur tout le site et les hauts pics de
montagnes verdoyantes. Dommage qu'il y ait un peu trop de brume.
Nous, nous tentons de monter vers 10H, le ciel s'est dégagé et Maud pense aller mieux.
L'arrivée sur les lieux est aussi spectaculaire que l'on peut l'imaginer. Le site paraît accroché sur un
pic de verdure, volant dans les nuages.
Le fleuve en bas est tout petit, l'environnement est incroyable, le lieu est paisible et des lamas
broutent tranquillement sans être gêné par les nombreux visiteurs.
le Machu Picchu fête ses 100 ans de découverte. En effet, c'est un américain qui l'a découvert à l'aide
d'un fermier en 1911.
Le site, oublié des conquistadors, était enfoui sous la végétation. A l'époque, 1200 personnes y
vivaient.
Mais encore aujourd'hui personne ne connait ses fonctions : résidence secondaire d'un souverain ?
Centre administratif ? Lieu de culte consacré au soleil ?
Comme tous les autres sites incas, on peut facilement distinguer les édifices des religieux et des
notables avec des pierres parfaitement jointes, contrairement à l'adobe (paille + terre + eau) utilisé
pour les autres (ex : agriculteurs).
Dans la partie supérieure, se trouve la place sacrée avec la maison du prêtre, le temple des 3 fenêtres
et le grand temple (qui a 7 niches comme à Pisac)
Au bout d'une heure sur les lieux, la tête tourne trop, il faut redescendre et gagner le lit.
Céline redescendra heureuse vers 17H.
4ème jour : RETOUR SUR CUZCO
Le matin, nous prenons le train dans l'autre sens pour retourner sur Ollantaytambo.
Avant de rentrer sur Cuzco, nous faisons quelques arrêts :
• Las salinas
Il s'agit de salines en pleine cordillère des Andes. Avec 4000 bassins, c'est impressionnant. La
plupart étaient déjà exploités avant les incas (cf film).
Une petite rigole déverse de l'eau salée des montagnes et d'autres la distribue dans les différents
bassins. Au bout d'un mois, le sel est récolté à dos d'âne.
• Moray
C'est un ingénieux système de terrasses incas en amphithéâtre. Elles furent utilisées comme centre
expérimental de cultures.
• Chinchero
Ce petit village typique et traditionnel (un fois par semaine, il y a un marché de troc) a une très jolie
église coloniale, construite sur des ruines incas.
Après ce circuit rempli de petite galères, de fortes émotions et de paysages fabuleux, il est temps
d'aller découvrir une autre région péruvienne et Dimanche 1er Mai, nous prenons un bus pour
rejoindre le lac Titicaca et sa ville côtière Puno.
Sur la route, nous faisons un dernier arrêt pour clôturer l'histoire fascinante des incas : RAQCHI
C'est le seul site qui n'est pas construit en haut des montagnes. Ici, vivaient les intellectuels faisant
des recherches génétiques sur les pommes de terre.
Contrairement aux autres sites, l'édifice de celui-ci est très haut (12M de haut et 92M de long) et les
murs sont fins . Pourtant comme tous les autres, il a résisté aux nombreux tremblements de terre.
Une grande muraille de 5 km entoure le site.
Décidément, sans dire comme les conquistadores « ce sont les œuvres du démon », on peut quand
même avouer qu'ils étaient forts et ingénieux ces incas !!!
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