L'ARGENTINE ANDINE : SALTA ET LE NORD
Samedi 21 Mai, nous reprenons la route pour explorer la région au nord de SALTA.
1er JOUR : LA ROUTE 40 ET LES SALINES
Le matin, nous empruntons la QUEBRADA DEL TORO, c'est dans cette vallée encastrée que sont
tracés les rails du « train des nuages ».
Il s'agit d'une ligne ferroviaire étonnante qui traverse une trentaine de ponts, tunnels et viaducs dans
la montagne et monte à 4200m d'altitude sans crémaillère.
Tout le long de la route, on peut voir ces différentes infrastructures mais en comparaison à ce que
nous avons vu les jours d'avant, nous ne sommes pas émerveillés par les paysages.
Le midi, nous mangeons à SAN ANTONIO DE LOS COBRES, un village minier horrible,
misérable et poussiéreux.
L'après-midi, nous prenons la route 40 pour aller en direction des salines, mais une mauvaise
surprise nous attend. La piste est épouvantable, nous sommes pas mal ballotés et le mal de tête
arrive très vite. C'est interminable, nous ne croisons personne sur ces hauts plateaux andins appelé
« PUNA », il n'y a pas de panneau et pensons être perdus dans cette région désertique.
Les bonnes nouvelles sont encore et toujours des paysages, avec en plus le long de la route, des
vigognes, des lamas, et étonnamment beaucoup d'ânes.
Enfin, nous croisons une bergère typique mais que nous n'avons pas pu prendre en photo de peur
que nous lui prenions son âme...
Ici la population est vraiment différente du reste de l'Argentine, tant physiquement que
mentalement. Ce peuple andin est assez proche des boliviens.
D'ailleurs, c'est seulement dans cette région d'Argentine qu'est encore parlé le quechua et qu'est
tolérée la feuille de coca.
La bergère nous rassure : nous sommes sur la bonne route, il faut prendre son mal en patience et
continuer.
Nous arrivons enfin à une intersection avec une route goudronnée, et nous ne sommes pas déçus.
Nous voilà au milieu des SALINES D'ARGENTINE, certes beaucoup moins grandes que celles de
Bolivie, mais tout aussi impressionnantes.
On ne s'en lasse pas, surtout qu'en Bolivie, elles étaient inondées, contrairement à celles-là.
C'est magnifique et il y a des bassins gorgés d'eau prenant des reflets bleutés. Ces derniers ont
l'utilité de faire décanter le sel.
Après ce mirage, il faut encore faire 75km de lacets, monter de nouveau à un point culminant de
4100m et redescendre de l'autre côté.
C'est de nuit et épuisés que nous arrivons au petit village de PURMAMARCA.
2eme JOUR : LA QUEBRADA DE HUMAHUACA
Le matin, ce village nous apporte de grandes merveilles. En plus d'être vraiment mignon et plein de
vie, il est situé au pied de la « montagne aux sept couleurs ».
Sur une même montagne, des strates apparaissent jaune, orange, violet... C'est vraiment
spectaculaire.
Ensuite, nous reprenons la route vers le nord, en longeant la QUEBRADA DE HUMAHUACA. La
journée s'articule entre les poses photo et les visites des petits village andins pleins d'âmes et
d'authenticité.
Entre autres, nous longeons l'étonnante VALLEE DES PEINTRES (cf film). Il s'agit d'une
formation géologique curieuse (encore pleine de couleurs!) qui s'étend sur une dizaine de
kilomètres.
Devant, se trouve un étonnant cimetière dans le village de Maimara avec des tombes carrées car
pour le peuple andin, on part de la même manière qu'on est venu : en position du fœtus.
Plus au nord après avoir re-traversé le tropique du Capricorne (cf. SAN PEDRO DE ATACAMA),
on trouve le village de HUMAHUACA, qui attire beaucoup de monde pour :
– la conservation de son authenticité avec ses maisons en pisé et bois de cactus,
– sa cathédrale,
– son cabildo (municipalité) qui a la particularité, tous les jours à midi pétante, d'avoir St
Francisco qui sort bénir les passants.
Attention, on ne parle là que d'un mécanisme et pourtant vu le monde que cela réuni, on s'attendait
vraiment à voir un spectacle extraordinaire, ce fut soporifique mais heureusement court (cf film).
Normalement le soir, nous devions dormir dans le petit village d'URUYA, mais vu l'état de la route
y accédant, la petite Golf, n'a pas pu passer. Nous retournons donc dormir à PURMAMARCA, ce
qui, en fait, n'est pas sans nous déplaire, car nous y avons vraiment eu un coup de coeur.
3eme JOUR : RETOUR SUR SALTA
Ce 3ème jour (et donc 6ème de tout le circuit NOA), nous nous contentons de reprendre la route
tranquillement pour SALTA, et nous repassons tristement sous les nuages. C'est la fin du circuit,
nous sommes heureux, ébahis, mais vraiment épuisés.
Nous devions partir pour notre prochaine étape le Mercredi 25 Mai, mais nous apprenons que c'est
jour de fête nationale (anniversaire de l'indépendance du pays), nous restons donc une journée de
plus ici pour profiter des animations.
LE JOUR DE L'INDEPEDANCE
Au matin, nous nous dirigeons pour voir le défilé officiel mais nous nous trompons et arrivons avec
2H d'avance. Tout le monde est en pleine préparation, et la police installe seulement les barrières.
Nous demandons à un organisateur où il y a un bistrot pour attendre.
C'est là que notre cote de popularité est montée en flèche (et oui on peut le signaler, c'est quand
même rare!!!)
En apprenant que nous sommes français, il semble très enthousiaste, et nous emmène dans les
coulisses de l'organisation pour nous présenter les officiels en costumes-cravate. L'armée nous sert
le petit déjeuner et on nous agrafe le symbole argentin sur les pulls...
Ensuite, alors que nous attendons sur le trottoir (un peu mal à l'aise), d'autres officiels viennent se
présenter « c'est vous les français? », le chef de la musique, Alejandro vient nous voir aussi et
appelle même son chef pour nous recevoir lors de notre prochaine étape prévue dans le pays.
Incroyable!
Un dernier vient nous proposer de défiler pour représenter la France. Nous avons fait semblant de
ne pas comprendre.
Vu à quoi on ressemble en voyage, nous ne sommes vraiment pas les meilleurs représentants du
pays de la mode et de la distinction !!!
Le défilé, en lui même, est ennuyeux entre les discours et l'hymne nationale (cf film), nous partons
donc au début de ce pour quoi nous étions venus au départ.
Pour la seconde partie de journée, Patrick, notre loueur de voiture nous met à disposition sa propre
voiture et un employé pour nous servir de chauffeur. Nous partons à une trentaine de kilomètres, à
Rosario de Lerma, une ville où se trouve la fête des GAUCHOS.
L'après-midi a été pour le moins déroutante et dépaysante. Nous nous retrouvons sur un champ avec
des centaines de chevaux immenses. Les gauchos sont aussi très impressionnants (voire hyper
sexys) dans leurs belles tenues, avec leurs éperons et leurs couteaux dans le dos.
C'est vraiment un univers à part.
Nous assistons à un concours de lasso pour attraper les vaches. Le spectacle ne nous enchante pas,
car même si on adore la viande d'Argentine, et leurs vestes en cuir, c'est quand même dur de voir
ces pauvres vaches paniquées, attrapées et mises au sol (cf film).
La seconde partie est beaucoup plus intéressante. Les gauchos enfilent des chaussettes de cuir
graissées (et non des bottes pour ne pas rester coincé sous le cheval en cas de chute) et montent des
chevaux non scellés, non dressés et plus qu'excités.
Ces gars ont vraiment du talent et ne font qu'un avec les chevaux. Ils sont secoués dans tous les sens
mais restent sur la monture, jusqu'à ce que deux autres gauchos viennent les porter pour les faire
descendre.
En début de soirée, le vin rouge qu'ils ont bu toute l'après-midi au goulot commence à faire effet.
Pour nous, il est temps de partir...
Jeudi 26 Mai, nous prenons l'avion pour boucler la boucle et retourner à BUENOS AIRES.
Pourtant il nous reste un dernier lieu à voir, que nous ne voulons pas manquer avant de revenir en
France : les fameuses CHUTES D'IGUAZU.
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